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LA GRÈVE
EST-ELLE DÉMOCRATIQUE ?

Le droit de grève n’est pas un droit de blocage.

Malgré la grève, la réforme des retraites entrera en vigueur.

Aurore Bergé, 15 janvier 23

 

Deux paradoxes forts sont énoncés en quelques mots par cette élue :

 

1. les actions des grévistes ne devraient pas avoir de conséquences sur la vie quotidienne des Français (alors que le principe même d’une grève est la perturbation d’un fonctionnement économique ou social…) ;

 

2. les actions des grévistes n’auraient de toute façon pas de conséquences sur les choix du gouvernement (alors que le principe même d’une grève est de peser sur une décision politique).

 

Les droits de grève, de pétitionner, de manifester sont constitutionnels en France…

 

Pourtant, il faut bien reconnaître que ces moyens d’action désorganisent régulièrement le pays et n’aboutissent généralement pas aux résultats escomptés.

 

Si les Français mécontents sont ainsi contraints de perturber le fonctionnement du pays pour tenter, souvent en vain, d’avoir gain de cause, n’est-ce pas le signe que nos institutions fonctionnent mal ?

 

Le constat paraît évident : manifester, faire grève, pétitionner, sont des droits civiques… mais ce ne sont pas des droits politiques, car ils ne pèsent pas sur le pouvoir.

 

L’usage répété, perturbateur et le plus souvent sans résultat de ces droits est un symptôme grave du dysfonctionnement démocratique en France.

 

Un système démocratique fluide et pragmatique devrait au contraire permettre d’éviter les blocages, l’épuisement des forces de l’ordre, les pertes de salaire pour les grévistes, les blessés dans les manifestations, les perturbations dans les transports et dans les écoles…

 

Comment les citoyens en colère pourraient-ils agir sans déstabiliser le pays ?

 

Il nous faut d’urgence un moyen d’action populaire moins onéreux en termes de désorganisation sociale et économique !

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